COMMISSION N°2
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La Famille
Motion
2/1 – Attendu que la formation sexuelle des jeunes et leur préparation au mariage sont pratiquement inexistantes en Polynésie ;
Attendu que de nombreux parents ne sont pas à-même d’assurer cette éducation sexuelle et cette préparation au mariage ;
Attendu que les jeunes et les couples constitués semblent ignorer les réalités spirituelles du mariage chrétien et toutes les responsabilités qui en découlent vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs enfants ;
Attendu que les parents sont souvent démunis pour faire face aux problèmes économiques et budgétaires ;
La commission de la Famille (en accord avec celle du Monde des jeunes) propose :
Que soit créé un organisme responsable des 4 secteurs suivants :
a- formation des jeunes au plan de la sexualité ;
b- préparation des jeunes au mariage ;
c- développement des mouvements de foyers :
- Foyers Notre Dame et autres mouvements pour élites ;
- Mouvements de masse inspirés de ceux-là adaptés aux couples de langue et de culture tahitienne.
d- soutien des foyers constitué, par l’organisation de réunions de foyer au niveau des paroisses et des quartiers, animées par des foyers-animateurs issus en particulier de la légion de Marie et des équipes Notre-Dame, qui puissent prendre en charge les autres familles par l’exemple et la parole.
Vœux
2/2 – Attendu que l’adoption verbale est la pratique courante en Polynésie ;
Attendu que cette forme d’adoption a souvent comme inconvénients des chocs psychologiques chez l’enfant adopté, des risques d’exploitation, d’absentéisme et de délinquance ;
Attendu que, sauf dans quelques cas bien précis où l’enfant adopté trouve un bon foyer, il y a urgence à surveiller cette adoption verbale ;
La commission de la Famille émet le vœu que l’Église de Polynésie :
- Informe les familles sur les graves inconvénients qui découlent souvent de l’adoption verbale ;
- Recommande l’adoption légale dans tous les cas où cette adoption est possible ;
- Encourage les parents à élever eux-mêmes leurs enfants.
2/3 – Attendu qu’une collaboration efficace entre parents et éducateurs serait bénéfique pour le bien de l’enfant ;
Attendu qu’une telle collaboration – sauf à de rares occasions – est pratiquement inexistante dans l’état actuel ;
Attendu que les parents n’ont pas l’instruction suffisante pour suivre les études de leurs enfants ;
Attendu que les éducateurs ont besoin d’être informé sur l’environnement familial de l’enfant ;
La commission de la Famille émet le vœu que soient créées, au niveau des diverses séries de classes de l’école, des rencontres plus fréquentes entre parents et éducateurs.
2/4 – Pour les jeunes de 14 à 17 ans de niveau intellectuel faible qui sont condamnés à rester à la maison parce que toutes les écoles leur sont fermées, la commission de la Famille souhaite la création d’un centre adapté, à base de stages pratiques, sanctionné par des diplômes spéciaux et qui permettrait à ces jeunes (filles et garçons) d’avoir une formation débouchant sur un métier.