Aucune politique touristique n'a été définie et fixée clairement par les gouvernements successifs de la Polynésie. Il existe pourtant des pistes pour la fonder :
• Le tourisme durable,
Seul garant d'un véritable développement. Plusieurs études y ont été consacrés :
• Le thème « Tourisme et biodiversité » de la Journée Mondiale du Tourisme 2010 proposée par l'ONU, est né d'une profonde préoccupation « pour les répercussions sociales, économiques, environnementales et culturelles dérivant de la perte de la diversité biologique ... la demande touristique se tourne de plus en plus vers les destinations de la nature ...
• Le rapport sur le « Tourisme et développement durable en France » du Conseil économique, social et environnemental (CESE - du 12 novembre 2014) recommande de :
- promouvoir un tourisme "au plus près des terroirs" par opposition à la concentration spatiale et temporelle du tourisme actuel
- répondre à la diversité de la clientèle et développer un tourisme fondé sur les atouts des territoires.
• Le tourisme solidaire
Il met au centre du voyage l'homme et la rencontre, et s'inscrit dans une logique de développement des territoires. Une partie des bénéfices (ou une participation financière par voyageur) est reversée pour le développement de projets utiles à toute la communauté visitée.
Il s'agit, par ce biais, de créer un lien de solidarité entre les voyageurs et les populations visitées.
Cette vision du développement du tourisme correspond à la doctrine sociale de l'Église, dans la recherche du Bien commun.
L'Église part de la conviction qu'elle a elle-même « une responsabilité envers la création et doit la faire valoir dans la sphère publique aussi. Ce faisant, elle doit préserver non seulement la terre, l'eau et l'air comme dons de la création appartenant à tous, mais elle doit surtout protéger l'homme de sa propre destruction ».
Le Magistère insiste à plusieurs reprises sur « la protection de l'environnement constitue un défi pour l'humanité tout entière : il s'agit du devoir, commun et universel, de respecter un bien collectif ».
Pour cela, le tourisme doit être respectueux de l'environnement, cherchant à atteindre une harmonie parfaite avec la Création, pour que, tout en garantissant la durabilité des ressources dont il dépend, il ne donne pas lieu à des transformations écologiques irréversibles.
© Archidiocèse de Papeete - 2015