Ce matin, 4h20 la Cathédrale et le presbytère ont encore été le théâtre et la victime des bagarres hebdomadaires de sortie de boite de nuit… À chaque fois, on va un peu plus loin… cette fois-ci, bris du tableau d’affichage… considérant la qualité du verre on peut constater la violence de l’altercation…
Petite chronologie des faits… 4h05, une bagarre entre une jeune fille hystérique et un jeune homme… entourés de spectateurs imbibés d’alcool… Un fourgon de la Police nationale arrive étonnamment rapidement ! Intervention classique… la jeune fille ne cesse de crier : « Je vais appeler le colonnel… je vais appeler le colonnel » (qui est l’heureux élu ?) Je retourne à mes occupations pensant le problème réglé…
Erreur… Après quelques instants, j’entends un gros choque, je retourne à la fenêtre, les fidèles ferment les portes de la Cathédrale, ils ont peur !… la bagarre avec les deux mêmes personnes a repris… pot de fleurs brisé, vitre du tableau d’affichage éclaté… Je fais le 17… une nouvelle patrouille vient… Il faudra plus de 15 minutes avant qu’elles ne décident d’embarquer l’un des protagonistes… la jeune fille au colonel !
Il m’appartient maintenant d’aller porter plainte… je ne le ferai pas… de ramasser le verre brisé… je ne le ferai pas… de retirer la porte vitrée du tableau d’affichage… je ne le ferai pas…
En conséquence, avec un peu de chance… j’aurai droit à être poursuivi pour mise en danger d’autrui… voir plus… condamné à une amende… ou plus…
J’accuse les autorités publiques (état, territoire et commune) de nous mettre en danger… de cautionner les fauteurs de troubles… de mépriser nos droits au profit de ???
Dégradation autour de la Cathédrale, violence aux alentours et à l’intérieur de la Cathédrale… mise en danger des fidèles…
La réaction de la jeune fille « Je vais appeler le colonnel… je vais appeler le colonnel » illustre bien la situation de non droit et de privilège dans lesquelles vivent cette faune qui sévit toute les fins de semaines autour de la Cathédrale… nous comprenons mieux l’attitude apparemment complaisante de la police, mais qui finalement est comme nous victime des privilèges et de la protection de certains… fils et fille à papa…
Courage… le mur est pas loin… on y va !!!
Merci aux autorités publiques !
Réactions
La Dépêche du lundi 23 mars 2015
Edito de Tahititoday.com du mardi 24 mars 2015
Le carillon des alarmes
Le danger à trop rabâcher les nuisances de la société qui pourrissent la vie des citoyens, c'est que les pouvoirs publics n'y font plus véritablement attention. Nous avons relayé de nombreuses fois la complainte du père Christophe devant les murs de la cathédrale violés par des tags, des dessins obscènes, nous les avons montrés, nous avons dénoncé les violences des bandes d'ivrognes de 15 à 25 ans toujours devant un lieu sacré qu'ils ne respectent pas. Comment voulez-vous que ceux-là respectent leurs propres compagnes et l'on se plaint des violences faites aux femmes, des viols, de l'inceste, des passants battus douloureusement pour prendre un portable ou les dévaliser ?
L'inconsistance des politiques qui n'osent pas réprimer en se réfugiant derrière la sacro sainte excuse :ce n'est pas à nous à faire régner l'ordre,et du premier magistrat de la ville passif , la bonne excuse au coin des lèvres en assistant au déferlement des bagarres de plus en plus violentes, on assiste à une sorte de décomposition de la société comme dans la banlieue de France qui décourage toute lucidité collective. Voilà des années que l'opinion s'habitue, se mithridatise à la jungle sociale des voyouteries qu'édulcore le vocable " incivilités". Un pays qui refuse de voir la sanction tandis que les doléances publiques, les grèves, le chantage même, gagnent peu à peu la société, que la Justice déraille devant le raz de marée des infractions, de querelles de clans et de bandes adverses. Et que, pour résister à toute cette pétaudière, loin d'inciter au courage et à la responsabilité personnelle du maire, le pouvoir fait de l'assistance , du tourisme (sic!) et des loisirs, les vaches sacrées de la modernité, parait-il.
Où mène cette pente ? Après tout Emile Vernaudon en son temps, maire de Mahina avait bien raison, la prison étant pleine déja, d'habiller les délinquants de sa commune en treillis rayé et les envoyer sur la route nettoyer les caniveaux afin que tous les passants ricanent en applaudissant. A l'époque la "honte" faisait encore partie de l'individu.
La pêche médiatisée de l'électeur à l'aube d'une élection importante craint la lumière de la vérité exprimée .Le carillon des alarmes ne réveille que ceux qui veulent l'entendre et notre bon maire dans son lit douillet dort très bien, la conscience tranquille. Tant pis pour le père Christophe et sa cathédrale. Tant pis pour les fidèles offusqués, tant pis pour le passant attardé qui risque sa vie. Tant pis pour la mort qui rôde. Dénoncer son ras-le-bol est excessif et condamnable, " et manque de sobriété au même titre que les personnes interpellées".Celle-là, c'est la meilleure de la journée de la part d'un responsable de la sécurité publique auquel le père Christophe ne reproche pas d'intervenir mais de réprimer....
Courrier :
Je me permets d'intervenir sur les propos concernant les dégradations mais surtout sur les jeunes imbibés d'alcool auxquels on demande après leur avoir fait souffler dans le ballon de rentrer chez eux au volant puisque c'est arrivé à mon propre fils. Je n'en revenais pas" je lui ai dit " Ils ne t'ont pas demandé de rentrer à pied" Et non...le père Christophe ne ment pas . Cela arrive vraiment. A.G
La Dépêche du mardi 24 mars 2015
La Dépêche du jeudi 26 mars 2015