INCOMPATIBILITÉ ENTRE LES FONCTIONS
DE TAVINI TAA'E - TAUTURU-KATEKITA - KATEKITA
ET LA PARTICIPATION À UNE FONCTION POLITIQUE
OU UNE ACTIVITÉ POLITIQUE
Précisions à propos de la motion A-15 du Synode de 1989
Introduction
L'Eglise rappelle que les fidèles laïcs dans leur ensemble ont pour devoir de s'intéresser aux affaires sociales et politiques, et certains assument des fonctions publiques comportant une participation au pouvoir politique.
Un laïc faisant de la politique, exerçant un pouvoir politique ne s'exclue pas de la communauté paroissiale ou diocésaine.
Cependant certains laïcs exercent des fonctions de direction dans l'Église, en paroisse par exemple. Ils ont un devoir particulier de veiller à l'unité de leurs amuiraa et l'expérience montre qu'un katekita, un tauturu-katekita, un tavini taa-'e se discrédite lorsqu'il entre en politique et il provoque souvent la division.
L'assemblée déclare donc :
1- Que soient compris dans "ceux qui exercent une fonction de direction" les katekita, les tauturu-katekita et les tavini taa-'e, ces derniers de fait exercent parfois les fonctions du tauturu-katekita, ou sont susceptibles un jour de les exercer.
2- Par conséquent les katekita, les tauturu-katekita et les tavini taa-'e qui exercent ou ont exercé une activité politique ou qui se sont présentés aux élections, sont suspendus de leur fonction pendant une durée de 3 ans.
3- Au terme de ces 3 ans, ils seront appelés par leur curé à exprimer par écrit leur intention irrévocable d'exercer ou non leur fonction dans l'amuiraa.
4- Ceux qui exercent un mandat ou une action politique peuvent à un moment donné renoncer définitivement à exercer leur fonction publique comportant une participation à l'exercice du pouvoir politique, ou renoncer totalement à la politique. S'ils souhaitent remplir une fonction dans l'amuiraa ils soumettront leur intention à leur curé qui demandera l'avis de l'évêque qui décidera.
Ceux qui se sentent faits pour une fonction publique doivent être encouragés à suivre leur désir. Ceux qui ont les qualités pour le service paroissial, doivent être éclairés par leurs curés pour qu'ils continuent pour le bien de la paroisse à servir leur amuiraa.
Le principe dans tous les cas s'applique.
"Il y a une incompatibilité dans l'exercice cumulatif d'une fonction de direction dans une paroisse - et d'une fonction publique comportant l'exercice d'un pouvoir ou d'une action politique".
Papeete, le 6-07-95
Michel COPPENRATH
N.B. : Cette motion a été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée du Presbyterium et elle est motivée par la constatation d'une dégradation de la vie des amuiraa chaque fois qu'un ministre exerce une double fonction ou a une double activité, dans l'Eglise et dans la Politique. Un choix radical est à faire.