Les nouvelles ne vont pas vite, mais toutes nous parviennent grâce aux nombreux bateaux provenant soit de France, soit de l’Océanie, soit encore de Californie. Le va-et-vient est incessant : en août 1850, quatre Pères et quatre Frères des Sacrés Coeurs sont venus de France, dont deux destinés à Tahiti et un aux Gambier ; c’est le Frère Henry Mayne appelé à aider Urbain de La Tour dans sa tâche de maître d’école. (p.108)
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Nous commentons les observations que le Père Albert Montiton vient de faire sur notre mission avant de repartir à Tahiti. Certaines sont très critiques à l’égard du supérieur Honoré Laval mais aussi envers Urbain, Fabien et moi. Avant de rentrer, le Père Laval me fait part de son intention de m’envoyer à Akamaru pour achever les tours de l’église. Il ne me juge donc pas encore trop vieux ; ce n’est pas l’avis d’Henry Mayne, toujours seul dans son école d’Aukena, qui aurait dit récemment à des gens d’Akamaru qu’il se plaisait mieux dans sa solitude qu’avec “les vieux de Mangareva” !... (p.174)