Les deux premiers sujet de la Congrégation des Filles de Jésus
Celui qui aurait pénétré à 7h30 du matin dans l’église de Taravao le mercredi 2 janvier 1963, aurait certainement eu à se poser une double question : Pourquoi Monseigneur s’est-il dérangé ce jour-là à une heure si matinale ? pourquoi ces deux jeunes filles habillées de gris, la tête couverte d’un voile blanc ?
Ce jor-là, deux jeunes filles, voyaient enfin venir le jour où il leur était possible de s’initier, à Tahiti, à la vie religieuse : elles commencaient leur postulat, qui est la 1ère étape à parcourir par celles qui veulent se consacrer à Dieu dans la vie religieuse.
Mgr MAZÉ, vicaire apostolique, a toujours ressenti bien vivement le manque de personnel missionnaire : il aurait voulu entreprnedre une foule d’œuvres nécessaires au bon fonctionnement du vicariat, et bien souvent il s’est heurté à la pénurie extrême d epersonnel. C’est pourquoi un des premiers actes de son épiscopat a été en 1940, l’ouverture d’un petit séminaire ; c’est pourquoi il a toujours encouragé ceux et celles qui se sentaient appélés à la vie religieuse. Mais ce travail restait incomplet si les futures religieuses ne pouvaient pas trouver sur place la formation adéquate.
Les visites que fit Monseigneur en 1939 et 1957 dans les missions tenues par les Pères Maristes le déterminèrent à tenter l’expérienc de la vie religieuse à Tahiti même.
En Nouvelle-Calédonie, aux Nouvelels-Hébrides, à Fidji etc… il vit des cenatines de religieuses du pays bien formées rendant à la cause de l’Évangile des services éminents et innombrables. Pourquoi pas à Tahiti ?
C’est ainsi qu’est née dans le cœur de notre évêque cette Congrégation des Filles de Jésus, qui a une existence officielle depuis ce mercredi 2 janvier 1963.
LesSœurs de Notre Dame des Anges ont bien voulu accepter la responsabilité directe de la formation des jeunes filles qui se destinent à l’état religieux.
Au-dessus d’un berceau où vagit un nouveau-né, les parents et amis s’interrogent : « Que sera cet enfantt ? » et on souhaite qu’ils e fortifie, qu’il grandisse, qu’il fasse beaucoup de bien au cours de son existence… N’est ce pas le même souhait qu’on doie formuler devant le bersceau de cette jeune congrégation : qu’elle voit affluer vers elle de nombreuses jeunes filles désireueses de se dévouer à Dieu et à l’Église, qu’elle se fortifie, grandisse et accomplisse tout le bien qu’on est en droit d’attendre d’elle.
Extrait du « Semeur »